Bien manger possède-t-il encore une signification aujourd’hui ? À l’ère de l’écrasante domination des géants de l’industrie agroalimentaire, est-ce encore possible ? Ces interrogations ne laissent pas de marbre Véronique Richez-Lerouge qui reprend son épatante plume après Main basse sur les fromages AOP pour nous livrer Le manifeste du bien-manger.
Le petit paysan, victime de l’agriculture intensive
L’alimentation a toujours été associée à la terre, nombre de familles possédaient leur parcelle où ils étaient libres de cultiver ce qui terminerait dans leur assiette. De solides liens existaient entre ces familles et les agriculteurs alentours. Et puis un jour, tout a basculé. À la fin des années 70, la France a décidé de se lancer dans l’agriculture industrielle, de renoncer à ce savoir-faire ancestral pour une industrie de pointe, défiant toute concurrence.
La course à la productivité était lancée. Incapables de s’aligner sur les nouvelles normes, les agriculteurs ont progressivement péri. Un par un, implacablement. L’arrêt de mort du bien-manger ?
Les supermarchés se sont ensuite multipliés et ont écrasé les petits commerces. D’une production raisonnée, nous sommes passés à une production massive pauvre en nutriments, au nom du progrès. La gastronomie française – malgré les apparences – a suivi le mouvement. L’auteur ne rejette pas uniquement la faute sur les grands industriels et évoque une « faute collective ». Tout le monde a cru dur comme fer au paradis du progrès agroalimentaire.
[…] heures après son ingestion. Cet indice permet ainsi d’associer le plaisir des papilles et le bien-manger. Et nous avons trouvé pour vous les deux derniers ouvrages vous permettant de vous régaler tout […]